Et maintenant?

Sera-t-il possible de faire un bilan du déroulement de la réforme des rythmes scolaires au RPI? Pourquoi un bilan? Peut-être pour faire un état des lieux de la réactivité des pouvoirs politiques dans la gestion des affaires non courantes. On pourra, pour le moins faire des constats, en tentant de ne pas tomber dans la critique.

On félicitera les enseignants pour ce texte clair qui rappelle ce qui a été validé et ce qui reste à faire. Bravo aussi aux délégués de parents d'élèves qui n'ont pas perdu courage et ont insisté pour que les choses bougent. On appréciera que le maire de Saussignac ait proposé ses locaux pour organiser une cantine et une garderie le mercredi midi.

On regrettera qu'il ait fallu attendre l'avant dernier jour de l'année scolaire pour avoir une information détaillée sur l'avancement de la réforme sur le RPI. On pourra aussi se dire que bien des choses restent sans réponses, que finalement ce dernier conseil d'école (pour quand le prochain? à la rentrée scolaire?) n'aura pas apporté d'éléments réellement nouveaux. On aura la presque certitude de qui va payer la note: cantine, transport du mercredi midi et un peu plus si l'argent manque (pas tant que ça quand on se balade en dordogne et que l'on voit quantité de routes refaites, aucun rapport avec les élections de l'année prochaine...). Et quand même, malgré tout, on ne pourra s'empêcher de regretter qu'avec l'ensemble des ressources , des documents d'aide disponibles tout cela ne ce soit pas dérouler différemment.

Et toujours dans le domaine des constats, on pourra se dire que chaque territoire de pouvoir a été sauvegardé, que personne n'a dépassé ses préprogatives pour ne pas se mettre à dos ceux qui n'étaient pas dans son territoire de pouvoir. C'est toute la beauté de la complexité des strates superposées, de la position de chacun dans ses responsabilités, éviter de déranger, de modifier le rythme en place, on peut toujours avoir besoin d'un soutien un jour ou l'autre et dans ce cas les territoires de pouvoir peuvent se rencontrer, se comprendre et trouver des solutions. Autrement c'est le statu quo, un ronronnement que rien ne perturbe.

 Et puis laissons aux experts nous donner des leçons d'utopie, et sourions devant le fossé qui les sépare de notre réalité :

"Préconisations de pédiatres et de chronobiologistes :

- revenir à une semaine de quatre jour et demi avec la priorité au mercredi matin scolarisé;                        

 - avoir une approche globale du temps de l'enfant : temps familiaux, temps scolaires et temps récréatifs, sociaux, associatifs, sportifs, artistiques et culturels passés en dehors de la famille;

- penser l'école comme un lieu de vie et d'éducation au-delà du lieu essentiel d'instruction qu'elle constitue;

- tendre vers une alternance régulière des périodes scolaires et des périodes de vacances." (texte complet  ici)

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